La canicule de 2003, avait marqué les esprits par l'ampleur des morts : environ 15 000 décès, selon les chiffres de l'INSERM, majoritairement des personnes âgées de sexe féminin.
Exemple édifiant : pour la seule journée du 4 août 2003, il y a eu 300 décès de plus par rapport aux années précédentes.
Exemple édifiant : pour la seule journée du 4 août 2003, il y a eu 300 décès de plus par rapport aux années précédentes.
Les autorités françaises avaient été montrées du doigt pour leur gestion hasardeuse de la crise sanitaire, surtout pour la lenteur de la mise en place d'un plan d'urgence canicule. Depuis, les choses ont évolué : les français sont davantage sensibles aux risques sanitaires liés aux grandes chaleurs, et les pouvoirs publics désormais plus vigilants.
Comme chaque année, une campagne de prévention est menée par l'Afssaps. Pour cette année, elle s’intitule Canicule et produits de santé, et est axée sur les interactions possibles entre les grandes chaleurs, les médicaments et les autres produits de santé.
Inutile de le rappeler, un médicament n’est pas un produit anodin. Et c'est bien connu, l'exposition au soleil n'est pas sans risque non plus : l’association soleil médicaments peut être un cocktail explosif et voire dangereux : certains médicaments, très prisés par les personnes âgées, peuvent accélérer la déshydratation.
L’agence souligne « qu’une exposition une température extérieure élevée, pendant une période plus ou moins longue, sans possibilité de récupération, est susceptible d'entraîner de graves complications dues à une réponse insuffisante ou inadaptée des mécanismes de thermorégulation. L'adaptation à la chaleur met en jeu des mécanismes de défense dont l'efficacité peut être diminuée ou retardée. Certains sujets fragilisés s'adapteront plus lentement et plus difficilement à des températures extérieures élevées.
C'est notamment le cas des personnes âgées, ce d'autant plus qu'elles sont atteintes de pathologies sous-jacentes (en particulier cardiovasculaires, rénales et neuropsychiatriques), traitées en conséquence par des médicaments et qu'elles ont perdu leur autonomie. En cas de vague de chaleur certains médicaments sont susceptibles d'aggraver un syndrome d'épuisement-déshydratation ou un coup de chaleur de même, l'exposition à des températures élevées, pour des périodes plus ou moins prolongées, peut avoir une incidence sur la conservation des médicaments, particulièrement ceux nécessitant des précautions particulières de stockage et de conservation.
Après un début poussif, l’été et les grandes chaleurs s’installent progressivement sur la quasi-totalité du pays. Donc vigilance…
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